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©©Clotilde-Benni
À vos paniers, prêts,Tous aux champignons !

La cueillette du champignon en Limousin

L’automne, tout le monde le sait, c’est la saison des champignons ! 🍄‍🟫

Avec des températures qui commencent à diminuer – mais toujours douces – et des pluies plus abondantes, les conditions s’avèrent idéales pour leur éclosion. Mais le vrai cueilleur vous le dira, il n’y a pas qu’en automne qu’il est possible de remplir son panier. 🧺🥰

Retrouvez ici nos trucs et astuces pour vous lancer dans l’aventure, pas si facile, de la cueillette des champignons !

Les forêts limousines ont tant à nous offrir

En Limousin, nous avons la chance d’avoir un sol prolifique, où poussent pas loin de 2000 espèces différentes, dont d’excellents comestibles, pour ceux qui savent les trouver 🤫

Morilles au printemps, mousserons en avril, girolles en mai, coulemelles en septembre, trompettes de la mort en octobre, rosés des prés durant tout l’automne. Et le plus convoité, c’est bien sur le cèpe !

Ici, on les retrouve sur toutes les bonnes tables et on les a-do-re !

On s’équipe !

Enfilez votre ciré coloré et vos plus belles bottes, munissez-vous d’un bâton de marche, de votre couteau à champignons à lame incurvée, de votre panier en osier tressé par un vannier du coin, d’un petit guide pour l’identification des champignons et c’est parti pour la cueillette !

Pas de sac en plastique car celui-ci accélèrerait le pourrissement, favoriserait la prolifération des bactéries et surtout, vos champignons pourraient s’abîmer et s’écraser. Préférez donc un panier qui soit suffisamment grand pour ne pas mélanger les différentes espèces de champignons prélevés.

On va où ?

Tout d’abord, il faut bien se renseigner sur le lieu de cueillette. Bien vérifier que vous avez l’autorisation de ramassage du propriétaire.

La cueillette est autorisée dans les forêts publiques (forêts domaniales appartenant à l’Etat) si elle reste dans le cadre d’une consommation familiale et si les prélèvements sont raisonnables (5 litres par personne et par jour maximum – sauf réglementation locale contraire). Il y a 147 forêts publiques dans notre département donc vous en trouverez forcément une non loin de votre lieu de résidence ou de vacances ! Pour plus d’information, n’hésitez pas à contacter les mairies💡

D’autre part, choisissez le lieu de votre cueillette avec soin, car les champignons absorbent les polluants auxquels ils sont exposés. Bords de route, aires industrielles et décharges mais aussi les pâturages sont donc à éviter.

Nous ne pourrions vous conseiller un lieux en particulier au risque de s’attirer les foudres des cueilleurs habitués. Les limousins sont attachés à « leurs coins ». Il faut s’aventurer, chercher, revenir bredouille, recommencer, encore et encore, jusqu’à ce que vous trouviez « votre coin à champignons », rien qu’à vous. 🍄‍🟫🍄‍🟫🍄‍🟫

   On ne s’aventure pas dans un bois ou une propriété si on n’est pas sûr d’avoir l’autorisation d’y circuler

On y va quand ?

Le moment le plus favorable pour la cueillette est bien souvent, mais attention, là encore ce n’est pas une généralité, celui qui suit une belle averse : un ou deux jours plus tard, c’est l’idéal, c’est l’éclosion.

Si vous rencontrez un ancien du pays passionné de cueillette, il vous dira sûrement que la pleine lune influence aussi le cycle du champignon et sa « poussée »… Il y a sans doute du vrai dans ces dires. Alors pour mettre toutes les chances de votre côté, envisagez vos sorties en fonction des cycles lunaires, en période de lune ascendante 🌖

Bien identifier et bien choisir

Il faut toujours identifier les champignons un par un car certains champignons vénéneux ressemblent aux espèces comestibles . Cueillir ceux en bon état, ni trop jeunes pour les laisser pousser et faciliter l’identification, ni trop vieux puisqu’ils risquent d’être abîmés ou d’être colonisés par les vers. Prélevez toujours la totalité du champignon (pied et chapeau), afin d’en permettre l’identification.

📖 Si vous n’êtes pas un habitué, n’hésitez pas à vous promener et vous référer à votre guide des champignons comestibles, le plus illustré possible et possédant des descriptions bien détaillées, avant toute cueillette.

   En cas de doute, faites vérifier le fruit de votre récolte à un pharmacien ou un cueilleur chevronné pour éviter toute intoxication.

Technique de cueillette

Cueillez les champignons en entier (pied et chapeau – même pour les espèces dont on ne consomme pas le pied) pour aider à l’identification postérieure. Le mieux est de les nettoyer sur place, on “épluche” légèrement le pied pour le débarrasser de la terre qui le recouvre. Les couteaux à champignons ont une lame incurvée, ce qui permet de faciliter le nettoyage du pied et du chapeau et certains d’entre eux possèdent même une petite brosse intégrée !

Lors de vos premiers pas en tant que cueilleur, il est conseillé de prendre en photo la récolte pour faciliter les soins en cas d’intoxication. Et oui, mieux vaut prévenir que guérir… On ne le répètera jamais assez : au moindre doute sur l’un des champignons récoltés, ne pas consommer la récolte avant de l’avoir faite contrôler par un pharmacien ou une association de mycologie. On ne touche et ne cueille que les champignons qu’on connait et qu’on a parfaitement identifié.

Éveillez vos sens

Profitez de votre balade dans les bois à la recherche de champignons pour éveiller vos sens : écouter le forêt qui s’éveille après une averse, ouvrez grand les yeux et observez la faune qui l’habite et surtout, humez à pleins poumons les parfums qui vous entourent : s’il y a des champignons, vous les sentirez !

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